Petite histoire de Coudonnet ( part 1)
Maison achetée au 19ème siècle par M. Delfaud, père de Henri Delfaud. Elle est située sur la commune de Chartrier dans le département de la Corrèze, à la limite du Lot et de la Dordogne, un peu en hauteur sur ce qu’on appelle le causse corrézien, en référence à ce paysage typique de plateau karstique fortement érodé.
La maison est isolée sur la route du hameau de Ferrière et à 300 m de celui de Coudonnet. Autrefois terres de polycultures, l’exode rural des nouvelles générations a fait déserter les petites exploitations. Le foin remplace peu à peu les céréales et les élevages disparaissent peu à peu.
Henri Delfaud épouse Catherine (dénommée Aline) Laval avec qui il aura deux garçons : Baptiste et Louis.
Baptiste sera appelé plus tard Titi par sa demi-sœur Jeanne. Et Louis sera Nono.
Henri meurt en 1917 sur le Gallia coulé par les prussiens dans le détroit des Dardanelles.La 1ere guerre mondiale aura tué près de 10 millions de soldats. Baptiste devient orphelin de père à 8 ans, Louis à 6 ans.
Titi restera célibataire. Au départ carrier, il prendra la succession de la ferme jusqu’à sa mort en 1993.
Petite histoire. Avant la seconde guerre mondiale, Titi souhaitera épouser une dénommée Anna, jeune fille de l’assistance publique et bonne chez Monsieur Videau, instituteur à Chartrier. Titi, en voulant emporter les quelques meubles de la maison, créera une opposition familiale à cette alliance. Son frère Nono mettra alors un de ses copains (un dénommé Cocula !) dans le bras de la fille faisant le désespoir de Titi et une brouille entre les deux frères.
Nb : A l’heure d’aujourd’hui, Anna est toujours vivante et centenaire.
Louis « Nono » épousera Yvonne Chanabier (dite tata Vovo) avec qui il aura une fille Martine qui épousera elle-même Bruno Cartigny en 1974 avec qui elle aura une fille Florence. Nono meurt en 1977. Martine hérite de la maison de Laborie à la mort de sa mère
La femme d’Henri Delfaud, Catherine (Adeline) Laval (morte en 1951) a élevé ses deux fils et se remarie avec Pierre Roche à la sortie de la guerre. Pierre Roche (mort en 1965) habitait à La Combe près de Ferrières avant son mariage. En 1927, elle donne naissance à Léonie Jeanne, dite Jeannette qui épousera Jean Gogin en avril 1955. Jeanne est donc la demi-sœur de Titi et de Nono qui ont la même mère.
Pour revenir sur la maison, à l’origine bien différente et plus petite qu’aujourd’hui. Seule une pièce centrale était accolée à une grangette côté route pour les deux bœufs et le foin. La vache logeait dans l’actuel « étable du furet ». Le cochon habitait à côté du fournil ou cuisait le pain.
Première transformation en 1906. Quand Henri Delfaud épouse Catherine/Adeline, construction de l’actuel salon. Tout l’étage étant alors le grenier à grains.
Deuxième transformation en 1933 avec la construction de la grange côté est du terrain par Louis Delfaud, alors menuisier-charpentier. La grangette est alors remplacée par des pièces habitées.
Troisième transformation en 1983 avec rénovation complète et aménagement des combles. Travaux réalisés par Jean et Jeannette suite à la vente de leur maison d’Eaubonne.